Fairy Poems - Fairy tales - Mythic Arts - Mixed Media Art
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samedi 6 avril 2013
vendredi 15 mars 2013
Mythologie grecque et romaine: Saturne, en grec Cronos
Saturne par Polidoro da Caravaggio au XVIe siècle |
Saturne, en
grec Cronos
Fils puîné
d’Uranus et de l’antique Vesta, ou du Ciel
et de la Terre, Saturne, après avoir détrôné son père, obtint
de son frère aîné Titan la faveur de régner à sa place.
Titan toutefois y
mit une condition, c’est que Saturne ferait périr toute sa postérité mâle,
afin que la succession au trône fût réservée aux propres fils de Titan.
Saturne épousa Rhéa, dont il eut plusieurs fils qu’il dévora avidement, ainsi qu’il en était convenu avec
son frère. Sachant d’ailleurs qu’un jour, il serait lui aussi renversé du trône
par un de ses fils, il exigeait de son épouse qu’elle lui livrât les
nouveau-nés.
Cependant, Rhéa
parvint à sauver Jupiter. Celui-ci, étant devenu grand, fit la guerre à son
père, le vainquit, et, après l’avoir traité comme Uranus avait été
traité par ses fils, il le chassa du ciel. Ainsi la dynastie de Saturne
se continua au détriment de celle de Titan.
Saturne eut trois
fils de Rhéa, qui parvint à les sauver avec la même adresse : Jupiter,
Neptune et Pluton, et une fille, Junon, sœur jumelle et
épouse de Jupiter.
Quelques-uns
y ajoutent Vesta, déesse du feu, et Cérès, déesse des moissons.
Il eut en outre un grand nombre d’enfants de plusieurs autres femmes, comme le centaure
Chiron de la nymphe Philyre, etc.
On dit que Saturne,
détrôné par son fils Jupiter, et réduit à la condition de simple mortel,
vint se réfugier en Italie, dans le Latium, y rassembla les
hommes féroces, épars dans les montagnes, et leur donna des lois. Son règne fut
l’âge d’or, ses paisibles sujets étant gouvernés avec douceur. L’égalité des
conditions fut rétablie ; aucun homme n’était au service d’un autre ; personne
ne possédait rien en propre ; toutes choses étaient communes, comme si tous
n’eussent eu qu’un même héritage.
C’était pour
rappeler la mémoire de cet âge heureux qu’on célébrait à Rome les Saturnales.
Ces fêtes,
dont l’institution remontait dans le passé bien au-delà de la fondation de la
ville, consistaient principalement à représenter l’égalité qui régnait
primitivement parmi les hommes. Elles commençaient le 16 décembre
de chaque année : d’abord elles ne durèrent qu’un jour, mais l’empereur Auguste
ordonna qu’elles se célèbrent pendant trois jours, auxquels plus tard Caligula
ajouta un quatrième. Pendant ces fêtes, on suspendait la puissance des maîtres
sur leurs esclaves, et ceux-ci avaient le droit de parler et d’agir en toute
liberté. Tout ne respirait alors que le plaisir et la joie : les tribunaux et
les écoles étaient en vacances ; il n’était permis ni d’entreprendre aucune
guerre, ni d’exécuter un criminel, ni d’exercer d’autre art que celui de la cuisine
; on s’envoyait des présents, et l’on se donnait de somptueux repas. De plus, tous
les habitants de la ville cessaient leurs travaux : la population se portait en
masse vers le mont Aventin, comme pour y prendre l’air de la campagne.
Les esclaves pouvaient critiquer les défauts de leurs maîtres, jouer contre
eux, et ceux-ci les servaient à table, sans compter les plats et les morceaux.
En
grec,
Saturne est désigné sous le nom de Cronos, c’est-à-dire le Temps.
L’allégorie est transparente dans cette fable de Saturne. Ce dieu qui
dévore ses enfants n’est, dit Cicéron, que le Temps lui-même, le Temps
insatiable d’années, et qui consume toutes celles qui s’écoulent. Afin de le
contenir, Jupiter l’a enchaîné, c’est-à dire l’a soumis au cours des
astres qui sont comme ses liens.
Les Carthaginois
offraient à Saturne des sacrifices humains : ses victimes étaient des
enfants nouveau-nés. À ces sacrifices, le jeu des flûtes et des
tympanons ou tambours faisait un si grand bruit que les cris de l’enfant immolé
ne pouvaient être entendus.
À Rome,
le temple que ce dieu avait sur le penchant du Capitole fut dépositaire du trésor
public, par la raison que, du temps de Saturne, c’est-à-dire durant l’âge d’or,
il ne se commettait aucun vol. Sa statue était attachée avec des chaînes qu’on
ne lui ôtait qu’au mois de décembre, époque des Saturnales.
Saturne
était communément représenté comme un vieillard courbé sous le poids des
années, tenant une faux à la main pour marquer qu’il préside au temps. Sur beaucoup
de monuments, il est représenté avec un voile, sans doute parce que les temps
sont obscurs et couverts d’un voile impénétrable.
Saturne ayant le
globe sur la tête est considéré comme étant la planète de ce nom.
Une gravure,
dite étrusque, le représente ailé, avec sa faux posée sur un globe ; c’est ainsi
que nous représentons toujours le Temps.
Le jour de Saturne
est celui que nous nommons samedi (Saturni dies).
samedi 16 février 2013
Légendes Indiennes: Comment le corbeau est devenu noir ?
COMMENT LE CORBEAU EST DEVENU NOIR
Il y a très,
très longtemps, quand la terre et ses habitants étaient encore jeunes, les corbeaux
étaient tous blancs comme neige. En ce temps-là, les hommes n'avaient ni chevaux,
ni fusils, ni armes en métal. Mais ils dépendaient pourtant de la chasse au
bison pour manger et survivre.
Il était
difficile, aléatoire et dangereux de chasser le bison à pied, avec des armes à
pointe de pierre.
Les corbeaux
rendaient les choses encore plus difficiles aux chasseurs, car ils étaient les amis
des bisons. Ils montaient très haut dans le ciel, au-dessus de la prairie, d'où
ils pouvaient voir tout ce qui se passait.
A chaque fois
qu'un chasseur s'approchait d'un troupeau, les corbeaux volaient jusqu'à leurs
amis et se perchant entre leurs deux cornes, ils les mettaient en garde « Croa,
croa, croa, chers cousins, voici venir des chasseurs. Ils sont en train de
ramper dans le ravin qui est là-bas. Ils sont derrière cette colline. Attention
! Croa, croa, croa! ».
En les
entendant, les bisons s'enfuyaient au galop, et alors, les gens mouraient de
faim Les indiens se réunirent donc en conseil pour décider quoi faire. Parmi
les corbeaux, il en était un énorme, deux fois plus gros que tous les autres,
qui était leur chef.
Pendant le
conseil, le vieux sage se leva et suggéra ceci : « il nous faut prendre le
grand corbeau blanc et lui donner une bonne leçon. Nous n'avons que cette
solution, ou bien nous allons continuer à avoir faim ».
Il prit une
grande peau de bison, entière, avec la tête et les cornes, et il la posa sur
les épaules d'un jeune brave, en disant : « mon neveu, glisse-toi parmi les
bisons. Ils te prendront pour l'un des leurs, et ainsi tu pourras capturer le
grand corbeau blanc ».
Ainsi déguisé
en bison, le jeune indien se faufila au milieu du troupeau et fit semblant de brouter.
Les grands
animaux hirsutes ne lui prêtèrent pas la moindre attention. Ensuite les
chasseurs quittèrent leur campement et le suivirent, leur arcs tous prêts.
Comme ils
s'approchaient du troupeau, les corbeaux s'en vinrent, comme d'habitude, prévenir
les bisons : « croa, croa, croa, chers cousins, les chasseurs viennent pour
vous tuer. Gardez-vous de leurs flèches. Croa, croa, croa ! ».
Et, comme
d'habitude, tous les bisons commençaient à s'enfuir au galop....... Tous, sauf
bien sûr le jeune chasseur sous sa peau hirsute, qui faisait semblant de
continuer à brouter.
Le grand
corbeau blanc vint donc se percher sur les épaules du chasseur et battant des ailes,
il lui dit : « Croa, croa, croa, mon frère, es-tu sourd ? Les chasseurs sont tout près, juste de l'autre
côté de la colline. Sauve-toi ! ».
Mais, à ce
moment-là, le jeune chasseur laissa tomber sa peau de bison et s'empara de grand
corbeau en le saisissant par les pattes.
Puis il prit
un lien de peau, lui attacha les deux pattes ensemble et attacha l'autre
extrémité à une grosse pierre. Le corbeau se débattait tant qu'il pouvait, mais
en vain.
Les indiens
de nouveau tinrent conseil. « Qu’allons-nous faire de ce sale corbeau, qui
nous a affamés tant de fois ? Je vais le brûler ! ». S’écria un
chasseur en colère. Et avant qu'on ait pu faire le moindre geste, il arracha le
corbeau des mains du jeune chasseur et le plongea dans le feu du conseil, avec
sa pierre et sa lanière de cuir. « Ça t'apprendra ! » lui dit-il.
Bien entendu,
le lien qui l'attachait à la pierre brûla complètement presque tout de suite,
et le grand corbeau réussit à s'envoler. Mais il était un peu roussi, et
certaines de ses plumes étaient carbonisées.
Il était
toujours aussi gros, mais il n'était plus blanc. « croa, croa, croa ! »
cria-t-il en s'envolant du plus vite qu'il pût. « Jamais je ne recommencerai
; je n'avertirai plus les bisons, Je vous le promets, Croa croa croa ! ».
C'est ainsi
qu'il réussit à s'échapper. Mais, depuis ce temps-là, tous les corbeaux sont noirs.
Raconté par les
Sioux Brûlés
mardi 5 février 2013
Le féminin pluriel dans la mythologie grecque
Déesse_mère_MAN_St_Germain |
Le féminin pluriel
Qu'elles soient trois, neuf ou
cinquante, elles doivent leur nombre à la lune. L'Europe ancienne n'avait pas
de dieux. C'était bien avant les Grecs. Il y avait une Mère, immortelle, immuable
et toute-puissante, que les hommes révéraient. Cette mère s'appelait la"
Triple Déesse Lune ". Elle était triple parce que la lune a trois phases:
nouvelle, pleine et vieille. Exactement comme la femme a trois âges: la jeune
fille, la femme mariée, la vieille femme. Exactement comme les plantes ont
trois saisons qui donnent les bourgeons, puis les fleurs et enfin les fruits,
les beaux fruits mûrs! Voilà d' où vient le caractère sacré du nombre trois. Et
plus on le multipliait par lui même, plus on le rendait divin. Dans cette très
ancienne religion grecque, la lune est terriblement importante, beaucoup plus
importante que le soleil. Car le soleil perd de son intensité au fur et à
mesure que l'année décroît. La lune, non. On lui attribue d'immenses pouvoirs,
comme de fournir de l'eau aux cultures ou au contraire de provoquer la
sécheresse. Elle est femme et multiple. Tous ces féminins pluriels viennent
d'elle.
Les trois grâces - les trois charités |
Les Trois Charités
Voici Aglaé (la brillante), Thalie
(la verdoyante) et Euphrosyne (la joie intérieure). Elles sont filles de Zeus
et d'Eurynomé, elle-même fille du Titan Océanos. Elles sont toujours ensemble,
à danser devant les dieux aux doux sons de la lyre d'Apollon. Mais elles
ravissent aussi les hommes qui quelquefois ont la chance de les apercevoir,
comme une gracieuse nuée qui fait fleurir la vie. On les appelle les "
charités " parce que Charis veut dire " grâce ". Elles sont
toutes les trois en une, tellement que certains Grecs les appelaient d'un seul
nom qui était une phrase en trois mots : " pasithea-cale " : la
déesse que tous les hommes trouvent belle.
Les Trois Érinyes |
Les Trois Érinyes
Elles s'appellent Alecto, Tisiphoné
et Mégère. Elles sont monstrueuses, vengeresses et affreuses à voir. Ce sont
les déesses de l'épouvante et les filles du sang! Nées des gouttes de sang
versé par Ouranos sur la Terre-Mère, elles pourchassent les méchants de la
terre, les meurtriers, les parricides, ceux qui ne peuvent offenser que leur
Mère. Elles les traînent jusqu'aux Enfers pour qu'ils y subissent leur
punition. Elles sont capables d'enflammer la haine dans les cœurs humains, de
déchaîner des guerres. L'une d'entre elles est devenue si célèbre qu'elle en
est devenue commune : Mégère... Un simple adjectif.
Les Trois Moires |
Les Trois Moires
Clotho, Lachésis et Atropos. Elles
distribuent aux hommes, dès leur naissance, tout le malheur ou le bonheur que
la vie leur réserve. Clotho est la fileuse et sa quenouille déroule le fil de
la vie. Lachésis dispense le sort avec sa baguette et assigne à chacun sa
destinée. EtAtropos, l'inflexible, tranche inexorablement, le jour venu, le fil
de la vie de ses grands ciseaux. Elles sont sans pitié et ne changent jamais
d'avis.
Dans leur palais, la destinée est
gravée sur le fer et l'airain, de sorte que rien ne peut l'effacer.
Les Trois Hespérides |
Les Trois Hespérides
L'histoire d'Hespéria, Aeglé et
Érythie est jolie. Filles d' Atlas, le Titan qui porte le ciel, et d'Hespéros,
l' étoile du soir, elles habitent en Extrême Occident, là où est le lit du
soleil. (Pour les Grecs, Hespérie, où commence le soir, était en Italie.) Elles
vivent dans un jardin, le jardin merveilleux qu'Héra a donné à Gé, la déesse
Mère. Et dans ce jardin des "Hespérides ", il y a des arbres couverts
de " pommes d'or ". Certains prétendent que ce sont en réalité des
oranges... Mais c'étaient peut-être de vraies pommes d' or. Ce qui est sûr c'
est que lorsque le soleil disparaît et qu'Hespéros, l'étoile du soir, apparaît
sur l'horizon, le ciel est alors vert, jaune et rouge, comme un pommier chargé
de pommes. Et le soleil, coupé par l'horizon, ressemble à une demi-pomme rouge.
Et quand on regarde une pomme coupée
en deux, et que l'on regarde l'étoile à cinq branches, est ce qu'on ne
reconnaît pas l'étoile du soir ?
Les Trois Gorgones |
Les Trois Gorgones
Sthéno (là forte), Euryalé (celle qui
erre par le monde) et Méduse (la rusée) ont des yeux étincelants et exorbités,
la langue pendante, des dents pointues et écartées. Derrière un masque
terrifiant luisent des regards de braise. Elles gardent le secret sur les
Mystères divins, en écartant, par leur redoutable apparence, les curieux qui
voudraient percer ces Mystères. D'ailleurs, un seul de leur terrible regard
change les hommes en pierre... Les Gorgones sont tellement terrifiantes que les
boulangers grecs les peignaient sur les portes de leurs fours pour décourager
les gens de regarder à l'intérieur du four et d'abîmer le pain !
Les Trois Grées |
Les Trois Grées
Voici les soeurs aînées des Gorgones,
trois vieilles femmes laides à faire peur,' aux cheveux gris, à la peau grise,
couvertes d'une loque grise. Tout est gris chez elles. Les Grées habitent une
sombre région où même le ciel est gris. Un pays toujours entouré de crépuscule.
Jamais un rayon de soleil ne l'éclaire et la lune elle-même s'y montre rarement
la nuit. Elles vivent là dans la grisaille, fanées par le grand âge. Ce sont
d'étranges créatures : un seul œil pour trois. Elles s'en servent chacune à
leur tour! Et elles font la même chose avec leur unique dent ! Elles ont quand
même chacune un nom: Enyo, Péphrédo et Dino.
Les neuf Muses, les trois Grâces, les sept Sages, Socrate, dans un salon |
Les Neuf Muses
Filles de Zeus et de Mnémosyne, les
neuf Muses vivent sur le mont Hélicon. Zeus, la toute puissance, Mnémosyne, la
Mémoire: les fruits en pouvaient-ils être autres que les Muses, celles qui font
sonner en l'homme la corde divine ? Les Muses sont cette mémoire-là : elles
chantent et dansent, rappelant pour l'éternité aux hommes qu'ils portent au
plus profond d'eux-mêmes, au plus secret, comme un trésor, la poésie, la
musique et tous les arts. Et surtout, les moyens de les chanter tous...
Terpsichore! Muse de la Danse! Sans
toi les hommes ne sauraient pas qu'ils sont aussi des fleurs dansantes, de
sublimes étoiles de mer, une symphonie de nuages en mouvement : des danseurs
nés portes par toi.
Et toi, divine Calliope, immense
Calliope, Muse de la grande poésie, celle qui emporte, comme sur les océans, la
poésie épique! Erato secrète, qui se cache dans les plis de la timidité et dans
ceux du désir, Erato, Muse de la Poésie amoureuse, qui lance ton chant comme un
cri ou le susurre comme un murmure… Et toi, Euterpe, reine de la poésie lyrique
et de la musique, divine Muse, sans toi nos oreilles seraient comme des pierres
!
Clio, tu es la mémoire des hommes,
Muse de l 'Histoire, qui garde précieusement pour nous le fil du Temps...
Uranie, brillante Muse, tu es l'Astronomie, par toi nous saurons peut-être le
secret des étoiles et de l'azur qui devient noir quand disparaît le soleil...
Melpomène, tu fais pleurer les grandes foules, ô Muse de la Tragédie; et toi,
Thalie, tu inspires aux hommes la Comédie et tu les fais rire !
Enfin, toi, Polymnie! Muse des chants
religieux et du beau-parler, de la Rhétorique! Tu connais des choses terribles
et tu sais tirer de l'ombre opaque des Mystères et du noir des sanctuaires la
voix même des dieux !
Les Cinquante Danaïdes |
Les Cinquante Danaïdes
Pauvres filles de Danaos! Condamnées
à verser sans trêve de l'eau dans un immense tonneau percé! Elles ont beau être
cinquante, elles n'arrivent pas à le remplir... Cinquante à faire le même geste
pour l'éternité. Et qui devinerait à les voir si douces et belles, qu'elles se
trouvent aux Enfers pour avoir commis le plus terrible des crimes ?
Danaos était roi de Lydie et il avait
cinquante filles, les Danaïdes. Son frère, Aegyptos,était roi d'Egypte et il
avait cinquante garçons. Jusqu'ici tout va bien.
Oui, mais les cousins voulaient
épouser leurs cousines et les cousines n'en voulaient absolument pas. Danaos,
qui aimait ses filles, leur a alors construit un bateau, avec l'aide d'Athéna,
pour s'enfuir. Les voilà parties: elles cinglent vers la Grèce, Danaos est avec
elles. Ils abordent à Argos, dans le Péloponnèse et Danaos devient roi d'Argos.
Mais les fils d'Aegyptos les ont pris
en chasse. Quelque temps plus tard, ils débarquent à leur tour, réclament leurs
cousines, mettent le siège devant la ville. Comprenant que bientôt, ils
n'auront plus rien à manger, Danaos fait mine de capituler. Il dit oui. Oui
enfin au mariage détesté! Il donne une de ses filles à chacun des garçons...
mais aussi à chacune des filles, une longue épingle acérée. On festoie, on boit,
on chante. Et pendant la nuit, chacune des Danaïdes transperce le cœur de son
nouveau mari... Toutes sauf une, Hypermnestre, prise d'une violente pitié, qui
s'enfuit avec son mari Lyncée. Peut-être l'aimait-elle ?
Les Ménades |
Les Ménades
Les folles Ménades! Rendues folles
par le vin ! Elles sont ivres, c'est vrai, ivres à vie, ivres de vin, ivres
pour le meilleur et pour le pire, ivres pour leur seigneur et maître, le grand
Dionysos! Le dieu des orgies et de l'ivresse, et du vin qui fait vivre et aimer
la vie. Ivres pour le meilleur et pour le pire et souvent pour le pire. Échevelées, hagardes, elles se précipitent le long des pentes, à travers les
bois, sans Ménades vont à travers les collines, délirantes, elles crient et
dévalent les montagnes en agitant leurs thyrses, des verges emboutées de pommes
de pin.
Elles chantent :
" Oh,
combien sont doux les chants et les danses sur
La montagne, et la course
folle, Oh, combien il est
Doux de tomber, épuisée sur
la terre, après que la
Chèvre sauvage a été
pourchassée et rejointe. "
Quand elles sont prises de boisson,
les Ménades deviennent frénétiques, surexcitées. Elles déchiquettent les veaux
vivants, arrachent les membres du malheureux voyageur qui passe par là et se
repaissent de chair toute palpitante. Leur mois de prédilection, c'est octobre,
le temps du raisin, le temps des vendanges, le temps du lierre aussi qu'elles
arrachent et dont une substance contribue à les mettre dans un état de folie
totale. Leurs visages sont pleins de tatouages pour mieux les camoufler quand
elles passent derrière les branchages des forêts.
Les Amazones |
Les Amazones
Voici une nation entière de femmes.
Les Amazones sont les filles d' Arès et d'Harmonie. Curieuse union: la guerre
et la paix! Mais vraiment, les Amazones tiennent plus de leur père que de leur
mère... Femmes guerrières, tout le temps à cheval, elles sont vêtues de peaux
de bêtes sauvages, elles portent casque et carquois. Elles ont le sein droit
coupé pour pouvoir mieux tirer à l'arc. Elles sont plus femelles que des femmes
et plus mâles que des hommes. Guerrières et séductrices, dominatrices,
sanguinaires, les Amazones échevelées martèlent les rivages de la Scythie, leur
pays, du galop effréné de leurs petits chevaux de bataille qu'elles montent à
califourchon. Elles ne veulent pas d'hommes ou alors uniquement pour leur faire
des enfants: Des filles ! Elles tuent tous les bébés garçons à la naissance.
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